Retour de lecture

« Gravé dans le sable » de Michel Bussi

 🧡🧡

J’ai la sensation que je vais me faire un paquet d’ennemi(e)s avec cette chronique, mais que voulez-vous, à un moment donné il faut dire les choses.

J’ai donc lu, « Gravé dans le sable » (anciennement Omaha crimes) de Michel Bussi, et je dois avouer avoir été particulièrement déçu. Et encore, j’ai eu la chance de l’avoir dans sa version « corrigée par l’auteur », je n’ose imaginer ce que ça devait être avant.

Je vais commencer par le style. Si vous cherchez un livre bourré de répétitions à tout va, il est fait pour vous. À croire qu’il prend les lecteurs pour des imbéciles en voulant systématiquement écrire deux fois les mêmes mots, histoire que ça rentre bien. Ce ne serait rien si l’on évitait les propos brouillons, ses lourdeurs et ses erreurs de ponctuation qui font de cette lecture l’impression de crapahuter en tout terrain. Et comment ne pas parler des personnages caricaturaux dont l’avocat d’Alice atteint des sommets ?

Afin de donner un côté « historique », Bussi parsème quelques informations sensées étoffer le récit, comme celles de la tannerie page 254 (oui, je suis précis), dont le lecteur n’a pas grand-chose à faire puisque ça ne change rien au déroulé de l’investigation.

Enfin, dernier détail, il parle d’une aide européenne pour monter un musée en 1969, il n’y en avait pas encore à cette date. Celles-ci sont arrivées un peu plus tard.

Pourtant, le scénario m’a attiré, celle d’un homme qui lègue une fortune à son amoureuse à la suite d’un pacte durant le débarquement et l’enquête qui s’ensuit, promettait un roman intéressant. Mais au fur et à mesure de sa découverte, nous sommes emportés dans une suite d’histoires qui ne tiennent pas la route. Et le final à tiroir est pire que tout, surtout quand on devine à l’avance assez facilement qui est l’auteur de tous les méfaits.

Pour moi, ce livre ne restera pas gravé dans le marbre !

De Bussi (ce n’est pas un jeu de mots) j’avais apprécié « Un avion sans elle » pour lequel j’ai un souvenir de style d’écriture plus agréable.

Si j’ai bien compris, « Omaha crime », la première version de ce roman, avait été refusée par la majorité des maisons d’édition… il y avait certainement une bonne raison.