Série chérie ou pas : « Hippocrate 3 »

Hippocrate 3eme saison

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Bonjour, avant de commencer cette chronique, je vais me permettre de vous raconter une petite partie de mon enfance pouvant expliquer l’attrait et le fort ressenti que j’ai pour cette série.

Quand j’étais adolescent, de 13 à 15 ans à peu près, ma mère était infirmière de nuit aux urgences et revenait à la maison vers sept heures du matin, pile au moment où je me levais pour me préparer pour l’école. J’étais seul, mon frère et ma sœur plus âgés étaient déjà partis et mon père, sur la route du travail. Pendant que je prenais mon petit-déjeuner, ma mère me racontait sa nuit et j’avais droit, au réveil, aux histoires les plus sordides pouvant se passer dans son service, à l’hôpital, de nuit ! Je vous éviterais les détails scabreux de ces confidences, mais il est indéniable que ces histoires matinales m’ont forgé un certain caractère et une distance par rapport aux accidents de la vie et au travail de ces services en première ligne.

Revenons à ma chronique, maintenant que cette petite mise au point est faite. Tout d’abord, j’avais adoré les saisons précédentes et celle-ci ne déroge pas à cette appréciation. Je trouve que les actrices et acteurs jouent avec une grande justesse et qu’ils correspondent parfaitement à l’image que nous pouvons attendre d’un service des urgences à l’hôpital. L’écriture est impeccablement équilibrée entre les gestes médicaux, les expressions professionnelles, tout en gardant une part de fiction suffisante pour donner envie de voir tous les épisodes.

Le service en question est en péril à la suite de la rupture d’une canalisation, ce qui l’oblige à déménager dans un service de jour déjà affaibli par les manques de personnel et les fermetures de lits. Le scénario surfe sur les nombreuses revendications émises par le corps hospitalier et permet de mettre en image, même si c’est une fiction, les retombées que peuvent susciter toutes ces économies au détriment des soignants comme des malades.

Dans cette troisième saison, bien des problèmes sont abordés comme le sentiment de faire face à des urgences de guerre en passant par le tri des patients pour écarte les moins importants, la maltraitance envers les personnes âgées et dépendantes, mais encore la demande de soins des sans-abri ou des migrants.

Je vous invite, si vous n’avez pas Canal Plus, à squatter chez des amis qui en disposent, avec une bouteille de rosé [bla bla bla avec modération] des pizzas à partager [avec cinq légumes dedans] pour passer une soirée intense en émotions.