Série chérie ou pas : « Top of the Lake »

Top of the Lake, saisons 1 & 2

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Bonjour, parfois les motivations pour sélectionner une série plutôt qu’une autre peuvent être diverses. Cette fois, c’est le choix des acteurs qui m’a décidé avant même de lire le résumé, et je pense d'abord à Elisabeth Moss sélectionnée pour le rôle principal. Je l’avais découverte dans « La Servante Écarlate » et je suis tombé sous le charme de son jeu en la voyant aussi bien incarner June Osborne entre obsession, révolte, colères, et combat psychologique.

Dès que j’ai vu qu’elle tenait le premier rôle, et que Gwendoline Christie, déjà remarquée dans Game of Thrones, et Nicole Kidman, étaient également présentes sur le second volet, je n’ai pas hésité un instant, et je ne l’ai pas regretté.

La première saison se passe en Nouvelle-Zélande et la seconde en Australie quelques mois plus tard. Il est préférable de les regarder dans l’ordre, afin de bien appréhender la psychologie des personnages. L’ambiance dégagée est parsemée d’une lenteur parfaitement adaptée aux paysages grandioses de la Nouvelle-Zélande et la compréhension de chaque rôle. Intérieurement, contrairement à la vitesse à laquelle se déroulent certaines actions, les cerveaux sont en ébullition.

Je ne vais pas dévoiler l’histoire, vous pouvez voir le résumer sur la plateforme d’Arte qui diffuse la totalité des épisodes jusqu’à fin mars.

J’ai apprécié l’écriture, ciselée avec une précision chirurgicale. Chaque personnage est parfaitement décrit et la distribution des rôles est particulièrement juste. Le moindre acteur, des premiers aux moins importants sont totalement crédibles et reflètent exactement l’image que nous pourrions nous faire à la lecture d’un livre éponyme.

Enfin, et ce n’est pas un détail, les histoires sont d’une force incroyable et nous informe sur les particularités de ces pays aux antipodes de l'Europe. J’y ai appris par exemple que la prostitution et tout ce qui va avec, souteneur, trafics, esclavage sexuel, étaient monnaie courante en Australie, et pour cause, c’est tout à fait légal. De la même manière, « Top of the Lake » m’a permis de prendre conscience de la dureté des relations entre les hommes et les femmes en Nouvelle-Zélande [un rapport de 2024 fait état qu’une femme sur trois dans le pays ait été victime de violence physique ou sexuelle de la part d’un partenaire intime au cours de sa vie].

Quand une série permet de passer un moment à la fois fort [compte tenu que certaines sont parfois difficiles] et en même temps que le terreau sur lequel elle est plantée est basée sur la réalité, je ne peux que vous engager à la regarder.