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Série chérie ou pas : « Fille de la nation »

de Christina Grosan & Matēi Chlupáček

 

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🧡🧡🧡🧡🧡

Bonjour les amis,

« Maintenant, je ne vous appartiens plus », voici le dernier écrit de Zdenka Haclíčková, la « Fille de la nation », dont l’histoire est racontée dans cette minisérie de six épisodes haletants. Nous ne regardons pas une fiction, mais la courte et réelle vie de la fille d’un grand homme de lettres, Karel Havlíček Borovsky, à la fois poète, satiriste, critique du régime austro-hongrois et journaliste considéré comme le père fondateur du journalisme tchèque actuel mort de la tuberculose à l’âge de 34 ans en 1856.

Zdenka a 8 ans au décès de son père et est élevée par la famille de sa tante, dans un milieu modeste et pauvre.

Les forces politiques intégristes et conservatrices décident, lors de son adolescence, de la prendre en charge. Elle représente l’incarnation de l’identité nationale et est présentée comme la fille de la nation. Une loterie est organisée à son profit pour qu’elle bénéficie d’un revenu suffisant pour financer ses études et sa vie future. Mais, très vite, elle se rend compte que rien ne lui appartient. La somme importante récoltée est en fait réservée pour trouver un mari qui doit être d’un milieu social non issu du royalisme, et surtout ne pas être lié à une communauté étrangère.

Elle est jeune, et même si elle tente de se conforter à ces exigences, elle tombe amoureuse d’un militaire pas encore majeur, celle-ci est obtenue à partir de 24 ans à cette époque, rencontre très éloignée des considérations qui lui sont imposées. Toute la série va montrer la perversité des hommes dans ce milieu patriarcal et dans lequel les femmes n’ont un droit d’existence que sous l’influence des mâles les entourant. Elle se rebelle et fera tout ce qui en son pouvoir pour lutter contre ces ordres qu’elle refuse de suivre. Elle combattra jusqu’à son décès de la tuberculose, comme son père, mais à l’âge de 24 ans.

Contrairement à ce que je pensais au début, ce n’est pas uniquement un film larmoyant ou d’amour impossible. Mais c’est aussi une vision politique des années 1870 dont nous pouvons faire un parallèle avec certaines forces contemporaines reprenant des thèmes similaires.

Ce que j’ai trouvé hallucinant dans certaines idées de cette mise en scène, c’est d’avoir intégré dans des périodes de danses, des chorégraphies propres à celles du XXIe siècle, des saluts entre jeunes ressemblants à des tchek actuels et un langage plus libre que celui du 18e siècle. Ce mélange des genres rend cette série particulièrement agréable à regarder, même si cette légende amoureuse et historique baigne dans une profonde tristesse. C’est aussi une démonstration supplémentaire du machisme de l’époque dont il reste trop de similitudes aujourd’hui.

 

 


 
 
 

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